Pourquoi construire sur vide sanitaire ?

L’avis de l’expert

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• Pour s’affranchir de la nature du sol :
argileux, sujet aux gonflements, dilatations, retraits … Consulter impérativement le PPRn (plan de Prévention des Risques naturels) en mairie.

• Pour pouvoir s’adapter à toutes les configurations de sols :
• Terrains en pente avec des risques de déplacement de construction
• Terrains constitués de remblais
• Terrains en banquette avec risques de tassements différentiels
• Terrains en cuvettes qui recevraient les eaux de ruissellement
• Terrains hétérogènes avec, là aussi, des risques de tassement différentiels.

• Pour ignorer les problèmes liés aux nappes phréatiques et à l’inondabilité (ce qui n’est pas la même chose !)

• Pour ne pas contribuer à la sinistralité due aux mauvais et compactages des formes sous remblai.
Il faut savoir que plus de 70% des sinistres de plancher concernent les terres-pleins avec, au hit-parade des causes, des défauts de compactage et des remontées d’humidité. Les pathologies des sinistres enregistrés sont lourdes et onéreuses.

• Pour avoir le gros avantage de bénéficier de la garantie amenée par des produits industriels certifiés,
sous avis technique du CSTB et profiter également du savoir-faire de ces industriels concepteurs et de leurs innovations.

• Pour avoir en face de soi un interlocuteur compétent et disponible,
à l’écoute de vos besoins. En effet, personne n’a jamais pu rencontrer «M. Terre-plein». Toutes les compagnies d’assurance sont à ses trousses !

MAISONS INDIVIDUELLES : TERREPLEIN OU VIDE SANITAIRE ?
Pour de nombreuses raisons comme la volonté des maître d’ouvrage et des concepteurs, les conditions techniques, les critères économiques erronés, la méconnaissance des phénomènes géologiques, l’ignorance de la sinistralité inhérente à cette technique… une maison individuelle sur deux en France est construite de plain-pied sur terre-plein (sans vide sanitaire, cave ni sous-sol).

Ce choix conduit le niveau bas de l’habitation à se trouver directement posé sur le sol. La dalle basse doit non seulement participer à la stabilité du bâtiment et supporter les charges permanentes que sont les cloisons, les revêtements de sols, les dalles flottantes de chauffage par le sol et les charges d’exploitation, mais elle doit aussi isoler thermiquement la construction aux même titre que les murs et préserver l’habitation des effets imprévisibles du sol : humidité, mouvements de terrains, hétérogénéité, inondabilité, tassements… Si ce n’est pas le cas, ce qui se passe alors est très simple :
• Un vide apparaît entre le revêtement et la plinthe
• Le revêtement de sol se fissure
• Des fissures apparaissent dans les cloisons intérieures et entre ces cloisons et les murs porteurs
• Les canalisations passant dans le dallage sont endommagées ou rompues.

Dallage ou VS sont deux techniques qui relèvent d’options technologiques radicalement différentes et qui imposent aux constructeurs, maîtres d’œuvre ou entrepreneurs, d’effectuer un choix qui va s’avérer être déterminant pour la pérennité de l’ouvrage.

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LE TERRE-PLEIN SE DÉCLINE EN 2 FAMILLES


C’est une technique Américaine des années 60, imaginée pour la réalisation de soubassements destinés à des maisons légères et dites à «dépréciation rapide», ça ne s’invente pas !
Chez nous, il faut attendre la fin des années 70 et pas mal de désordres, pour voir enfin apparaître les premières règles de construction.


a) Le dallage (flottant) désolidarisé de la structure au moyen d’un joint isolant qui traite le pont thermique.
C’est un dallage désolidarisé et un soubassement en maçonnerie : le plus courant


Terre plein avec hérisson


b) Dallage solidarisé et soubassement en béton armé : le plus délicat à réaliser.
Ce dallage, solidaire de la structure nécessite une chape flottante sur isolant.
Les treillis soudés et les différents renforts doivent être issus d’une étude BA. La réalisation doit être soignée pour garantir un fonctionnement en «dalle plancher».


Terre plein avec radier

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LE DALLAGE SUR TERRE-PLEIN : « CE QU’IL FAUDRAIT FAIRE» !


A. La Forme
La forme sur laquelle repose le dallage est la transition mécanique entre le sol et le corps du dallage. Elle doit avoir une épaisseur minimale de 20 cm sans jamais dépasser 50 cm une fois compactée. Le sol doit être décapé sur 30 cm de la terre végétale, nettoyé de toute racine, souche, gravats, grosses roches, déchets éventuels et doit être nivelé horizontalement.

Cette forme est réalisée grâce à des matériaux choisis pour leurs propriétés mécaniques et anticapillaires.

Leur compactage est incontournable, soigné, par couches successives de 20 cm (jamais plus de 50 cm), il est réalisé de manière homogène, en particulier le long des murs périphériques et sans oublier dans les angles, pour garantir une plate-forme stable et saine sur laquelle reposera le dallage.

Selon le DTU 13.3 ce compactage «doit faire l’objet d’un contrôle des résultats». En cas de sinistre l’assurance devra y être attentive !

Ces matériaux doivent être recouverts d’un isolant, sur tout ou partie de la surface, suivant les calculs du thermicien. Cet isolant doit être incompressible, non poinçonnable, imputrescible et hydrophobe.
Il sera posé sur un film d’étanchéité, dont on prendra soin de rendre les joints inhérents aux recouvrements de lais totalement étanches.
Ce film d’étanchéité doit, de plus, être déployé sur un lit de sable pour l’affranchir d’éventuels percements par les cailloux du remblai.
Un drainage efficace des abords de la construction est à prévoir. Il est souvent installé au pied des murs de sous-bassement pour garantir le non-entrainement du lit de sable et des fines de la forme compactée en cas de remontée de la nappe ou de forts ruissellements laissant ainsi à nu les cailloux qui pourraient perforer le film d’étanchéité…

Cf. la Norme NF P 11-213- 3 (DTU 13.3) qui définit les règles de conception et de réalisation des travaux de dallage de maisons individuelles

De plus, des précautions toutes particulières doivent être prises pour placer les canalisations, gaines et écoulements divers, nécessaires au bon fonctionnement de l’habitation, afin de prévenir tout écrasement ou désordre futur.

B. Le corps du dallage
Depuis mars 2005, la réglementation sur la réalisation des dallages a, une nouvelle fois, évoluée suite à la toujours forte sinistralité générée par ces procédés de dallage.
Désormais, l’épaisseur du dallage des maisons individuelles ne doit pas être inférieure à 120 mm (contre 80 mm auparavant) et il doit comporter une armature minimale égale à 0,2% de la section béton, c’est-à- dire être armé d’un treillis soudé de type ST25C ou P715 (Ø 7 maille 15×15) au lieu d’un TS de type ST10.

Textes normatifs : DTU 13.3 dallages – conception, calcul et exécution (NF P11-213-parties 1 à 4, la partie 3 concernant les dallages en maisons individuelles.


Le revêtement de sol se fissure


Les canalisations passant dans le dallage
sont endommagées ou rompues.

Un vide apparaît entre le revêtement de sol et la plinthe


Des fissures apparaissent dans les cloisons intérieures et entre ces cloisons et les murs porteurs

En revanche, il est difficile de rater un vide-sanitaire.

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LE VIDE SANITAIRE


Le principe fondamental du vide sanitaire réside dans la réalisation d’un plancher bas, composé d’éléments industriels en béton, s’appuyant sur des fondations et isolé du sol par une lame d’air.

Les fondations correspondent à l’infrastructure des murs porteurs (périphériques et refends). L’économie d’une fondation sur semelle filante peut être réalisée en utilisant des longrines en béton armé ou précontraint reposant sur des plots.
Le plancher «poutrelles et entrevous» est ensuite réalisé suivant des techniques traditionnelles et sûres. Les poutrelles sont les éléments résistants du plancher, elles peuvent être en béton armé ou en béton précontraint.

Associées à une large gamme d’entrevous, ce sont les éléments intercalaires des poutrelles ; ces derniers sont isolants ou non.

Pour garantir la sécurité optimale de votre plancher, Poutrelles et entrevous sont des produits industriels fabriqués selon des règles strictes et conformément aux textes et réglementations en vigueur. La dalle de compression en béton (C25/30), armée d’un treillis soudé, est coulée sur toute la surface du plancher, d’une épaisseur minimum de 4 ou 5 cm suivant le type d’entrevous ; elle rend l’ensemble poutrelles/entrevous parfaitement monolithique pour supporter les charges permanentes et d’exploitation de l’habitation, auxquelles le plancher va être soumis pendant toute la durée de vie de l’ouvrage.

EN CONCLUSION, VOICI LES RAISONS DE CHOISIR UN VIDE SANITAIRE :

L’adaptabilité
Il permet de construire sur tous les types de terrains quelle que soit leur nature ou leur dénivelé. Il met la construction à l’abri des tassements de terrain, des remontées d’eau et des dégâts dus à l’humidité.

La qualité
Le Vide Sanitaire garantit la qualité de l’ouvrage, grâce à l’emploi de systèmes constructifs industriels qui assurent la résistance, associés à une mise en œuvre simplifiée, traditionnelle et plus sûre. L’industriel fabricant engage sa responsabilité en fournissant un plan de préconisation de pose. Le Vide Sanitaire supprime radicalement les causes de sinistralité à long terme.

L’isolation
Il permet de mettre en œuvre toute solution de plancher isolant qui soit parfaitement adapté au système de chauffage choisi par le client, en conformité avec la réglementation thermique en vigueur.
Le tout dans un strict respect des valeurs réglementaires. C’est un espace tampon de régulation thermique incontournable pour la pérennité de l’ouvrage.

Le confort
Il apporte un grand confort d’utilisation à l’ouvrage en offrant l’accès aux canalisations et d’éventuels aménagements comme permettre le changement de système d’énergie, permettre, au fil des années l’augmentation des performances thermique du système constructif mis en œuvre à la construction…

Le service
Il permet de réduire et de maîtriser les délais de réalisation en respectant le planning d’avancement, en permettant de s’affranchir des intempéries qui ne perturbent pas la pose d’un système de plancher préfabriqué.